Management stratégique en PME (1/2)

Adaptation et management par les ressources

Fondamental

La PME est censée s'adapter le mieux possible à ses environnements, en fonction des moyens dont elle dispose et qui sont par nature limités. Compte tenu de sa taille, elle n'a pas les ressources d'une entreprise plus grande, ni les possibilités de s'en procurer. Il lui est donc plus facile de répondre à des besoins existants, à partir des points forts qu'elle peut mettre en avant, sauf si son degré d'innovation ou de spécialisation lui promet un marché en forte croissance, avec des marges de développement qui lui permettent de trouver des crédits bancaires ou des investisseurs d'appoint.

Les moyens de la PME sont restreints par sa dimension même, par l'étroitesse du portefeuille d'activités, par le fait que la gestion en soit centralisée et personnalisée, avec une faible spécialisation du travail, une forte proximité des acteurs clefs et des prévisions plus intuitives que programmées. Dans sa stratégie, le dirigeant fait intervenir des considérations personnelles (ses besoins financiers, son âge, son projet de vie, ses idées de transmission, ses attachements à certains produits ou services indépendamment de leur degré de rentabilité, etc.). Les systèmes d'information sont assez chétifs (car trop coûteux à développer) et informels (pour la même raison). Au mieux, ils sont pris en charge par des partenaires avisés (comptable, banquier, consultant d'une organisation patronale, etc.). Ils sont plutôt basés sur des réseaux relationnels et des contacts directs.

Remarque

Beaucoup de PME ont donc tendance à stabiliser leurs environnements (ce qui leur évite des veilles difficiles), en s'attachant à des marchés locaux ou peu turbulents (du commerce de proximité à la sous-traitance de quelques clients fidèles). Cela n'enlève pas les risques, mais les circonscrit.

Néanmoins, la limitation des moyens n'empêche en rien de réorganiser ses ressources en vue d'une optimisation de l'action.

Rien n'empêche d'introduire un peu plus de rigueur dans les décisions, et un peu plus de distance critique dans l'évaluation de l'action. Quant aux sources d'information, il en existe de plus en plus à des coûts suffisamment bas pour en profiter indirectement. C'est une question d'habileté, ainsi que de présence active ans les lieux utiles (réunions de dirigeants, groupements ad hoc, comités régionaux de développement, missions d'expertise sectorielles, etc.). Pour l'international, on le verra plus loin, il existe des solutions qui évitent de faire trop d'efforts soi-même, à condition de savoir ce qu'on veut (ou, en tout cas, dans quelles directions on aimerait aller).

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