Management stratégique en PME (1/2)

Améliorer l'organisation générale

Méthode

Améliorer l'organisation générale et mobiliser l'ensemble des parties prenantes (les personnels, mais aussi les clients, les fournisseurs, les différents partenaires). N'est-il pas nécessaire d'embaucher, de réorganiser les salariés ou d'améliorer leur GRH ? Développer des contacts chaleureux et constructifs avec le plus possible de parties prenantes, sur le modèle des « jeux répétés » (positifs a priori, mais en sachant réagir et montrer sa force en cas de dysfonctionnement de la relation).

Définition

« Il n'y a de classe dirigeante que courageuse. Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer. Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou dangereux. Est un chef celui qui procure aux autres la sécurité, en prenant pour soi les dangers. Le courage pour l'entrepreneur, c'est l'esprit de l'entreprise et le refus de recourir à l'Etat; pour le technicien, c'est le refus de transiger avec la qualité; pour le directeur du personnel ou le directeur d'usine, c'est, dans la maison, la défense de l'autorité et avec elle, celle de la discipline et de l'ordre » (Jean Jaurès).

Un projet entrepreneurial est au moins autant social qu'économique et technique

Les dirigeants et managers doivent tenir compte des attentes des collaborateurs. Pour en obtenir le meilleur, il faut les aider à changer et à ajuster leurs comportements. On donne souvent trop d'importance aux valeurs « froides » du travail (salaires, statut, sécurité de l'emploi, droits sociaux) par rapport aux valeurs « chaudes » (intérêt, ambiance, autonomie, prérogatives). C'est l'effort sur la qualité de la relation qui conduit le plus sûrement l'entreprise au succès (meilleure productivité, meilleure relation client).

Répondre aux besoins d'équité et de quête de sens (lever les peurs, osez la confiance). Associer pour répondre aux besoins d'appartenance et aux désirs d'influence. Coacher, pour la volonté de se réaliser, de développer ses compétences, de découvrir un sens à son travail et d'être autonome.

Comportements propices avec ses salariés

Par rapport aux salariés, voici sept règles de comportement :

Méthode

  1. Donner l'exemple. Une entreprise qui a du succès est dirigée par un homme qui fait ce qu'il dit et qui exige de lui-même les efforts qu'il demande aux autres. Ce devoir de rigueur est essentiel pour les salariés, qui aiment aussi un patron présent au milieu d'eux.

  2. Avoir une stratégie lisible. Par rapport à l'entreprise, utiliser des mots simples pour définir son but, le faire partager à tous et mettre méthodiquement en œuvre les moyens d'y parvenir. Par exemple, « vouloir être celui qui fabrique le meilleur pain dans un rayon de vingt kilomètres en s'en donnant les moyens » est une stratégie simple et dynamique. S'ils sont impliqués dans cette démarche, les salariés comprendront parfaitement l'objectif. Ils s'en feront les porte-paroles auprès de la clientèle et s'engageront pour sa réussite. Pour chacun d'eux, donner du sens à son travail (en expliquant le pourquoi des actions ou des projets, en construisant des significations communes, en mettant les apports des uns et des autres en perspective, en assumant ses choix, en étant cohérent avec ses décisions, en ayant une conduite appropriée à ses convictions).

  3. Clarifier l'organisation. En deçà d'une certaine taille, il n'est pas utile d'avoir un organigramme complexe. Un agenda bien tenu, des fiches pour garantir les standards de ses produits ou de ses services constituent une première base. Jusqu'à 10 personnes, c'est suffisant. S'ils comprennent bien les orientations qu'on leur propose, les salariés tâcheront de se conformer aux impératifs de calendriers et aux exigences de qualité de l'entreprise.

  4. Optimiser les capacités de travail en équipe : (a) être un catalyseur d'énergie (par EMPATHIE, comprendre ses collaborateurs et créer les conditions pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes) ; (b) faire fonctionner ensemble des personnalités différentes (par ADAPTATION SYSTEMIQUE, analyser les jeux relationnels, faciliter les interactions, dénouer les conflits, "mettre les pieds dans le plat" pour éviter certains pourrissements interpersonnels (conflits, rumeurs, positions figées, nuisances réciproques).

  5. Favoriser la PROGRESSION de chacun (formation, développement professionnel). Conduire et stimuler le travail et les changements de l'équipe (réactivité, adaptation, créativité, auto apprentissage). Construire des interfaces équilibrées avec les partenaires et les groupes extérieurs. Etre un RECOURS en cas de besoin.

  6. Ne pas chercher à être parfait, accepter ses défauts et ceux des autres. Comprendre sans excuser ce qui n'a pas à l'être, mais sans chercher non plus à demander l'impossible ou à juger les salariés sur des critères irréalistes. Les dirigeants les plus dangereux sont des idéalistes déçus, qui font payer aux autres leurs rêveries illusoires et déplacées. Mieux vaut espérer à un niveau raisonnable, soutenir, stimuler et se réjouir d'avoir davantage que prévu.

  7. Débarrasser les salariés de tout ce qui peut entraver ou gêner leur travail : difficultés matérielles, relationnelles personnelles. Dégager le terrain devant eux, offrir des horizons, permettre une culture de l'initiative et du plaisir partagé.

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