Une contractualisation avec les tutelles
Cette contractualisation avec le Ministère, en lien avec des instances d'évaluation (AERES, etc.) a lieu désormais tous les cinq ans. Elle implique des dimensions transactionnelles et relationnelles.
Les aspects transactionnels sont du ressort du contrat. C'est l'ensemble des conditions de la coopération telles qu'elles sont appréhendées par les partenaires à partir du texte contractuel. C'est pourquoi la rédaction d'un tel texte est importante. Si elle est bien faite, elle limite les débordements possibles ou les incertitudes dans la gestion des conséquences du contrat. Plus il y a de défaillances transactionnelles, plus on risque de rencontrer des problèmes dans la réalisation des engagements contractuels et dans leur évaluation finale.
Les aspects relationnels comprennent tout ce qui déborde du cadre contractuel mais s'avère utile ou nécessaire au fonctionnement de la coopération. Par exemple, ils impliquent la construction d'un tissu social d'échanges, des représentations communes (socle culturel, etc.), une certaine confiance à travailler ensemble, des apprentissages partagés. Sans ces conditions relationnelles, le contrat ne peut s'incarner dans la réalité d'une action collective.
Méthode :
Toute évaluation contractuelle devrait donc augmenter les opportunités et diminuer les risques relatifs à la fois au transactionnel et au relationnel, à partir d'une matrice de repérage établie comme suit :
Aspects transactionnels | Aspects relationnels | |
|---|---|---|
Risques à réduire ou gérer | ||
Opportunités à saisir ou développer |
Concrètement, pour les universités, les contrats quinquennaux s'appuient sur trois ensembles de données :
la caractérisation de l'établissement, autrement dit un diagnostic interne de ses forces et de ses faiblesses, et un diagnostic externe des menaces ou des opportunités ;
l'élaboration d'un projet décliné selon de grands domaines (organisation et pilotage général, politique d'enseignement, politique de recherche, politique envers les étudiants, gestion des ressources humaines, gestion des patrimoines, développements TIC et documentation, politique budgétaire et contrôle de gestion). Le rapport avec les environnements d'appartenance et le développement international peuvent constituer, en soi, des domaines de regroupement ou se distribuer dans les autres secteurs de réflexion. Des questions cruciales comme l'insertion professionnelle ou la vie au sein des campus se retrouvent à la fois dans le rapport aux étudiants, les politiques d'enseignement et la gestion des différentes ressources ;
la construction d'une démarche de pilotage par la performance.
Normalement, il ne peut pas s'agir d'un document confidentiel rédigé en petits groupes d'experts. Si l'on veut faire du projet quinquennal un rendez-vous déterminant pour la communauté universitaire, susceptible de canaliser et de dynamiser les efforts individuels, il est essentiel de mobiliser un nombre maximum d'acteurs internes, afin que le bilan, le projet stratégique et les choix de mise en œuvre soient conçus, discutés et partagés par le plus possible de personnes.
