Une collection de projets stratégiques
On peut aussi interpréter l'université comme un groupe de projets intervenant dans des Domaines d'Activités Stratégiques (DAS).
Pour chaque domaine, on prend en compte :
le potentiel d'ensemble (fort développement, évolution favorable, stagnation, déclin) ;
et la part d'influence ou d'audience dont dispose l'université (minime, faible, importante, leader – par exemple « un des trois laboratoires les mieux reconnus », « un master parmi les plus cotés dans ce secteur de connaissances », etc.).
Sauf aléas toujours possibles, une forte influence en contexte favorable offre une garantie de bons résultats à moyen terme. Un domaine en déclin incite plutôt à un retrait progressif et à une réallocation des ressources vers d'autres activités.
Au potentiel d'ensemble et à la part de marché, on peut ajouter les protections, garanties ou sauvegardes dont bénéficie l'université (par exemple, soutiens politiques, monopole régional, etc.).
Un DAS peut être aussi évalué par rapport à la matrice de Michael PORTER.
Méthode :
On l'analyse en fonction de l'état actuel des usagers (étudiants et parents, stagiaires de formation continue), des concurrents, des partenaires (enseignants, fournisseurs, territoires) et des entrants potentiels (plus ou moins nombreux ou menaçants selon les « barrières à l'entrée » qui existent dans l'activité et la difficulté de les franchir).
Attention aussi aux produits de substitution, appartenant a priori à d'autres domaines mais susceptibles de jouer la même fonction d'utilité pratique ou d'usage symbolique auprès des usagers universitaires. Par exemple : les écoles privées ; les « universités » d'entreprises ; ou encore le E-LEARNING, qui permet de se former en dehors des lieux d'habitation et rend les étudiants ou les stagiaires moins captifs de leur environnement géographique.
