Société et Economie de la connaissance : problématiques essentielles

Experts ou profanes ?

La société de la connaissance se traduit par une implication croissante de la société civile dans les processus de production de la connaissance voire dans les programmations de recherche. Associations de consommateurs, associations de malades, clients, usagers, patients, citoyens interviennent désormais dans la constitution et la diffusion des connaissances aux côtés des experts traditionnels que sont les savants, les professionnels d'un secteur donné, ou les représentants d'une autorité (désignés comme expert).

Cela pose la question d'un nouveau statut de l'expert qu'on pourrait qualifier d' « expert profane ».

Philippe Roqueplo (se reporter à l'ouvrage « Entre savoir et décision, l'expertise scientifique », INRA, 1997) rappelle déjà l'ambigüité du mot « expert » : « Employé comme adjectif, le mot expert(e) signifie compétent(e), qualifié(e), dans un domaine donné. Le substantif quant à lui désigne quelqu'un dont la fonction est de formuler une expertise. »

La participation de la société civile à l'expertise peut avant tout être considérée dans sa dimension consultative : il s'agirait en quelque sorte de convoquer l'opinion publique face aux savoirs experts « scientifiques » et aux savoirs experts « professionnels ».

Mais la dimension experte de la société civile peut être poussée plus avant encore, en contribuant aux processus de décisions.

Complément

Document 19 : en ligne sur CAIRN

Voir M. Callon, V.Rabeharisoa (2002) « L'engagement des associations de malades dans la recherche », RISS 171, mars 2002, p. 65-73.

« Parties prenantes d'un mouvement plus large qui se traduit par la multiplication des groupes d'entraide mutuelle ainsi que par la revendication croissante des usagers ou des consommateurs en faveur d'une participation plus active à la conception des services qui leur sont destinés, les associations de malades ont été amenées à affirmer leur rôle irremplaçable et dans certains cas prioritaires (...) Cela s'est traduit par l'engagement de plus en plus actif de certaines d'entre elles dans le domaine de la recherche. Les modalités de cet engagement, qu'il touche à l'orientation des recherches ou encore plus directement à la participation à la production de connaissances, sont très variables. »

http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=RISS&ID_NUMPUBLI=RISS_171&ID_ARTICLE=RISS_171_0065

consultation 7-10-2011

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer © 2013 IAE de Lille - Ecole Universitaire de Management Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'IdentiqueRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)