La valeur de la connaissance
La société de la connaissance est une société où règne l'abondance d'informations, mais pas nécessairement la qualité de l'information. Pour comprendre ce hiatus entre abondance et qualité de l'information, on peut prendre en considération la mobilisation de l'intelligence humaine pour le traitement de la pléthore des données à laquelle il est possible techniquement d'avoir accès de nos jours. La chaîne Données / informations / Connaissances est la représentation d'une progression où l'intervention humaine transforme en qualité des contenus qui n'ont pas nécessairement de valeur en soi.
Données | Informations | Connaissances |
Signes provenant de notre réalité quotidienne, qui n'ont pas de valeur en soi, mais qui peuvent être stockés. | Données interprétées et contextualisées par l'homme. | Informations que l'homme s'approprie pour l'analyser, la compléter, la dépasser, la transformer... |
Définition :
« Les données, l'information et les connaissances constituent autant de points d'un continuum le long duquel la valeur et la contribution humaine vont croissantes », (T. H. Davenport)
Complément :
Document 3 : DAVENPORT, extrait du dossier en ligne Les Echos, L'art du management de l'information.
Se reporter au site
http://www.lesechos.fr/formations/manag_info/articles/article_6_1.htm
consultation 7-10-2011
« Une question de valeur (...)
Les données, l'information et les connaissances constituent autant de points d'un continuum le long duquel la valeur et la contribution humaine vont croissant.
Les données - signes des événements et des activités humaines de tous les jours - ont peu de valeur en elles-mêmes ; elles ont néanmoins à leur crédit d'être faciles à manipuler et à stocker sur ordinateur.
L'information, c'est ce que deviennent les données lorsque l'homme les interprète et les contextualise. (...). L'information a plus de valeur que les données, et, en même temps, une plus grande ambiguïté, comme en attestera tout manager qui a discuté des nombreuses interprétations que les termes « client », « commande » et « livraison » pouvaient avoir à l'intérieur d'une même entreprise.
Les connaissances, quant à elles, sont de l'information contenue à l'intérieur du cerveau humain ; sans une personne lucide pour détenir ces connaissances, point de connaissances. La valeur des connaissances est élevée, parce que, grâce à elles, l'homme a de nouvelles idées, de nouvelles intuitions et de nouvelles interprétations, qu'il applique directement à l'utilisation des informations et à la prise de décision. Pour les managers, il est difficile de gérer les connaissances de leurs collaborateurs car elles sont d'ordre mental. Elles sont invisibles et leur extraction, leur partage et leur utilisation relèvent de la motivation et de la bonne volonté de leur détenteur.
Dans la pratique, il est difficile de déterminer exactement à quel moment les données deviennent information et à quel moment l'information devient connaissance. Nous recommandons habituellement de ne pas s'évertuer à effectuer cette classification et de consacrer au contraire un maximum d'énergie à ajouter de la valeur à ce que l'on possède déjà - que ce soit des données, de l'information ou des connaissances - et à le faire progresser le long du continuum. »