Le manager opérationnel : un « stratège ordinaire »
Concernant la stratégie[1], le manager intermédiaire est parfois perçu comme un « consommateur » des décisions prises par la direction et comme un fournisseur d'informations pour les niveaux opérationnels. Il assure l'implémentation de la stratégie. (Guéry, 2002).
Floyd et Wooldridge (2000) complètent cette idée en affirmant que la contribution du manager intermédiaire au processus stratégique se limite à leurs efforts en vue de « déployer les ressources existantes de manière efficace et efficiente ».
Mais aujourd'hui, on assiste souvent à un élargissement des rôles du manager intermédiaire. Ainsi, à la vision traditionnelle où le manager intermédiaire n'intervient que pour fournir de l'information et diriger l'implémentation de la stratégie, s'oppose l'idée que cet acteur influence la stratégie et crée des impulsions pour de nouvelles initiatives. Ils deviennent des « stratèges ordinaires» (Besson, Mahieu, 2008).
Complément :
Pour aller plus loin sur cette question, voir l'article de Besson et Mahieu.
Par conséquent, les managers intermédiaires contribuent à la construction de la stratégie. Ils interprètent et font exister cette stratégie, contribuent à la construire dans leurs conversations et leurs interactions (Rouleau, 2005). Ils créent du sens et le communiquent à leur entourage. De plus, on attend désormais du manager qu'il perçoit les signaux faibles de l'environnement, cela peut lui permettre d'être à l'initiative et de formuler à leur niveau une ambition stratégique.
