La notion d'organisation

Introduction

Une façon complémentaire à ce qui vient d'être dit, d'aborder le monde des organisations et d'essayer de repérer leurs traits communs consiste à inventorier les composants de l'organisation, c'est-à-dire les éléments dont dépend le fonctionnement régulier de l'entité, voire son développement au cours du temps.

C'est une démarche devenue courante depuis l'introduction, au milieu des années 1960, de l'approche dite systémique en théorie des organisations. Selon cette approche, toute organisation peut être considérée comme un système finalisé, ouvert sur un univers extérieur, et composé de sous-systèmes qui interagissent pour l'accomplissement des tâches requises par le projet de l'organisation et l'atteinte d'une certaine performance.

Il existe un grand nombre de propositions de décomposition de l'organisation en éléments. Ces propositions différent dans le détail et le langage utilisé, mais se rejoignent assez largement, ce qui permet de limiter l'exposé à quelques formulations.

On retiendra ici trois exemples :

  • un inventaire en quelque sorte standard, que l'on pourrait trouver sous la plume de bon nombre d'auteurs en théorie des organisations ;

  • une proposition plus originale, récente, qui pose les bases d'une sorte de chimie élémentaire de l'organisation ;

  • la conceptualisation exposée par H. Mintzberg, devenue un cadre d'analyse extrêmement courant.

Remarque

L'inventaire des composants de l'organisation, c'est-à-dire d'une entité, revient à prendre le mot organisation dans son deuxième sens, celui d'agencement de cette entité.

Par ailleurs, cet exercice d'inventaire est souvent considéré comme une bonne façon de bâtir une représentation de l'organisation utile à la conduite du diagnostic et à l'action : sans inventaire de référence, tout diagnostic risque en effet de sombrer dans la confusion faute de fil directeur.

Il faut bien voir cependant que la plupart de ces inventaires saisissent l'architecture formelle de l'organisation et restent incomplets dans la mesure où ils laissent dans l'ombre des éléments certes difficilement saisissables, comme la culture de l'organisation, mais qui n'en sont pas moins fondamentaux.

En théorie des organisations, certains courants ont fait de cette architecture formelle l'essentiel de leur champ d'investigation, traitant ainsi l'organisation à l'instar d'un objet comparable à un objet physique dont on peut mesurer les caractéristiques et les propriétés.

Il en est ainsi de nombreux qui se sont intéressés à la forme bureaucratique d'organisation décrite par Max Weber.

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